Accompagner l’engagement social et sociétal

Reporting extra financier

5 clés pour un engagement
social efficace

La RSE a pris une importance majeure dans le pilotage et l’appréciation de la performance durable des entreprises.

Et il a été maintes fois démontré que la performance RSE favorisait la performance globale de l’entreprise. Les investisseurs en apprécient la valeur à l’aune de la grille de lecture dite « ESG » pour Environnement, Social et Gouvernance.

Idéalement, le triptyque ESG devraient être équilibré. En pratique, c’est loin d’être le cas.

Le champ du S est pourtant vaste : il couvre à la fois la responsabilité sociale de l’entreprise qui porte essentiellement sur l’organisation de ses fonctionnements interne et externe et sa responsabilité sociétale qui renvoie aux impacts de son activité sur les individus et la société.

Malgré cela, force est de constater que le S reste dans l’angle mort de l’ESG.

Cette relative désaffection s’explique pour au moins 3 raisons :

  • Le S est moins visible que le E qui fait notamment référence au dérèglement climatique, préoccupation désormais universelle, omniprésente dans le débat public.
  • L’engagement social et sociétal d’une entreprise est plus difficile à évaluer que ses efforts pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. En conséquence, il est moins normé. La réglementation financière et l’élan européen visant à orienter les flux vers la finance durable ne sont aujourd’hui véritablement solides que sur le pilier environnemental. La taxonomie sociale patine…
  • Enfin, le S se mesure plus difficilement qu’une stratégie environnementale. Résultat, il est moins attractif pour les investisseurs : il y a 10 fois moins de fonds d’investissement à dominante sociale que de fonds à objectifs environnementaux.

Le principe selon lequel il n’y a pas de performance écologique sans performance sociale a encore du chemin à faire, alors que le lien entre l’écologie et le social est une évidence.

De nombreux signaux laissent toutefois à penser que cette relative désaffection pour le S n’est pas définitive. En France, par exemple, la crise des gilets jaunes avait  clairement tiré le signal d’alarme en rappelant qu’il n’y aurait pas transition écologique sans justice sociale. Dans un autre registre, la pandémie du covid a mis l’accent sur l’importance des salariés par temps de crise. 2 ans après, le retour au bureau après une période de réclusion où le sens du travail a été largement questionné, reste un sujet pour beaucoup d’entreprise. Un nouvel état d’esprit qui a eu les conséquences que l’on sait : grande démission, quite quitting, débat sur le partage de la valeur, etc.

Comment aider les entreprises à profiter de ce retour en grâce du S
et donc du rééquilibrage de l’ESG ?

L’évolution de le réglementation européenne va exiger des agences de notation que leur appréciation repose sur une analyse équilibrée des 3 critères E, S et G. Dans cette perspective, l’entreprise a tout intérêt à solidifier ses engagements sociaux et sociétaux. Comment ?

Conciliances propose de mettre en place une démarche en 5 points.

En premier lieu, il revient à l’entreprise de définir elle-même le cadre de son action dans le domaine sociétal en attendant une hypothétique normalisation sociale. L’avènement du reporting de durabilité en Europe n’étant pas assorti de sanction, il restera relativement peu contraignant, si ce n’est en termes de réputation et de notation. Si le reporting extra financier était affaire de mode, on pourrait dire que S exige du sur-mesure quand le E et le G recourent au prêt-à-porter.

Revisiter le portefeuille de ses engagements S à l’aune des nouvelles attentes de ses parties prenantes.

L’engagement social peut porter sur de multiples sujets : qualité du dialogue social, égalité hommes, femmes, diversité, QVT, turnover, santé, sécurité, relations fournisseurs, formation et notamment formation massive aux enjeux de l’ESG.

En France, l’entreprise aura tout intérêt profité des inflexions législatives récentes qui invitent les CSE à engager le dialogue sur les questions ESG pour coconstruire un cadre de référence social pertinent.

L’engagement sociétal pourra, lui, adresser l’accès des populations à certains services de base (eau, énergie, télécommunications), au nombre de personnes soignées ou instruites, etc.

Choisir des indicateurs adaptés. On sait par exemple que la mixité est regardée avec attention par les parties prenantes, de nombreuses études ont montré qu’elle favorisait la performance opérationnelle et donc la profitabilité. Et il lui faudra aussi faire preuve d’agilité dans ses choix, notamment en adaptant ses engagements et la gestion du risque social aux différentes géographies dans lesquelles elle opère. Tous les indicateurs de rémunération ou de couverture sociale ne s’exportent pas.

Une fois définis, les indicateurs doivent être mesurables, condition de crédibilité et gage de confiance auprès des parties prenantes. Les structures de rating doivent pouvoir comparer les performances qu’elles évaluent.

Communiquer en toute transparence sur les résultats de ses actions S en se gardant de tout risque de social washing et de woke washing. Que ses résultats soient atteints ou perfectibles, la sincérité du discours social de l’entreprise sera toujours son meilleur atout pour bénéficier, désormais, d’un juste retour de ses engagements sociétaux.

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